Chères/chers membres et sympathisant.e.s de la dune d’aval.
Depuis cet été, les conditions étaient plutôt favorables et le pied de la dune d’aval avait peu bougé. Par contre, la tempête Benjamin s’est chargée de nous ramener à la dure réalité : notre protection dunaire est précaire.
Heureusement, un rechargement de 3000 m³ va être effectué à la mi-novembre, ce qui permettra de passer l’hiver un peu plus sereinement. Puis 2000 m³ seront rechargés après la période hivernale. Bref, l’autorisation d’occupation du territoire l’AOT, mise en place en urgence pour un an, permettra de sauver les meubles.
Puis interviendra une période nettement plus favorable avec la nouvelle AOT signée pour 9 ans avec des rechargements annuels de 15 000 m³ sur la dune d’aval, le perré et la dune d’amont, ainsi que la mise en place de pieux supplémentairs, de ganivelles et de filet coco qui, ajoutés aux sapins de Noël qui sont déposés tous les ans avec les amis de la Baie de Wissant, permettra d’attendre la concrétisation de notre projet réalisé en partenariat avec Géodunes et ISL ingénierie.
Le 30 octobre, les associations et les maires des 5 communes les plus concernés par l’érosion (Wissant, Tardinghen, Audresselles, Audinghen et Ambleteuse), se sont réunis à la salle des fêtes d’Ambleteuse pour une réunion passionnante où nous avons confronté nos expériences, nos espoirs et nos agacements, pour ne pas dire découragement parfois face au millefeuille administratif et à l’absence de volonté étatique de financer une réelle protection de notre trait de côte. Même si d’aucuns s’épuisent, aucun ne renonce à défendre notre Grand site devenu de plus en plus touristique et à protéger notre habitat. Nous nous battrons pour cette protection car on sait fort bien que les expropriations se feront à terme si nous ne nous battons pas, et il ne faudra rien attendre de l’État en termes d’indemnisation décente si l’on s’en tient au ton de la situation actuelle. Le combat est juridique, associatif, y compris en concevant d’autres moyens d’agir, notamment des associations syndicales autorisées de propriétaires, mais aussi en prenant des initiatives grâce à la volonté de nos maires, de la région et espérons aussi, de la communauté de communes.
Je vous joins quelques photos après le passage de la tempête Benjamin.tem
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